Comment accéder au bonheur grâce à l’hypnose ? « Il faut très souvent une profonde souffrance pour que l’on soit amené à envisager le changement ». C’est sous le poids d’une telle souffrance – quotidien devenu difficile, anxiété, douleur physique et dépression – que le Dr Emeric Lebreton fait un jour le choix audacieux, d’être heureux. À travers son témoignage sensible et lumineux, il nous livre les clés pour accéder progressivement au bonheur grâce à l’hypnose. Son ouvrage témoigne à la fois de son propre parcours et de son expérience d’hypnothérapeute auprès de ses patients. Prendre place dans son corps, réduire son stress, apaiser sa colère, s’estimer et s’aimer, accepter le changement, prendre du recul… à chaque étape de son récit, il propose une séance d’hypnose à faire soi même, qui accompagne ce cheminement personnel sur la voie du bonheur. Il rappelle avec force et humour qu’être heureux est moins un état idéal qu’un choix, une posture face à la vie et la société. À la fois plaidoyer pour le bonheur et guide pratique, cet ouvrage vous aidera à tirer parti des bienfaits de l’hypnose pour vous ouvrir à la sérénité et au bien-être.
Alors, qu’attendez-vous pour être heureux ? Emeric Lebreton est docteur en psychologie, professeur en «Management des organisations » à Audencia et à l’École Nationale des Ponts et Chaussées.
Chef-d’entreprise, il dirige les groupes Psy’action, un réseau de cabinets spécialisés en psychologie et psychologie de la santé. Il s’est formé à l’hypnose médicale au sein de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière de Paris (AFEHM), sous la direction de François Roustang et du docteur Benhaiem.

L’aloe vera est une plante aux nombreuses qualités pour prendre soin de votre santé, que ce soit en usage interne ou externe. Pour profiter des bienfaits de l’aloe vera sur la santé, on utilise le latex jaune tiré de la couche externe des feuilles et le gel d’aloe vera, clair et mucilagineux, extrait de l’intérieur des feuilles d’aloe vera.

Noms communs : aloès, gel d’aloès, jus d’aloès, concentré d’aloès, latex d’aloès.
Noms botaniques : Aloe vera ou Aloe barbadensis, Aloe ferox et quelques autres espèces du genre botanique Aloe, famille des liliacées ou des aloeacées.
Noms anglais : Aloe, Cape Aloe, Aloe Gel, Aloe Juice, Aloe Concentrate, Aloe Latex.

Habitat et origine : on pense que l’aloès est originaire d’Égypte ou du Moyen-Orient, mais il y a fort longtemps que la plante est naturalisée et cultivée un peu partout sous les tropiques et dans les régions chaudes du globe en Afrique, en Inde en Asie, dans les Caraïbes, en Amérique du Sud, au Mexique, dans le sud des États-Unis, etc. Ailleurs dans le monde, elle est répandue comme plante d’intérieur.

En traitement, les vertus de l’aloe vera permettent de :

  • Soulager la constipation occasionnelle.
  • Traiter l’herpès génital.
  • Réduire le risque de douleur associée au lichen plan.
  • Traiter le psoriasis.
  • Accélérer la guérison des brûlures.
  • Traiter la colite ulcéreuse.
  • Traiter les lésions, infections et inflammations de la peau.
  • Traiter la dermite causée par la radiothérapie.
  • Réduire la plaque dentaire.
  • Réduire le taux de glucose chez les diabétiques.

L’aloès produit 2 substances très différentes quant à leur aspect et à leurs propriétés thérapeutiques. Il est important de ne pas les confondre.

Le latex, sève jaune et amère présente dans les minuscules canaux de l’écorce, renferme de 20 % à 40 % d’anthranoïdes (principalement l’aloïne), des molécules aux effets laxatifs puissants. Le latex peut être irritant pour la peau et les muqueuses.

Le gel d’aloe vera, composé d’un mucilage clair se trouvant au coeur des grosses feuilles de l’aloès, a des propriétés fortement émollientes (qui amollit et adoucit les tissus). Il est largement utilisé en cosmétologie et en dermatologie. On peut également le prendre par voie interne, sous forme de gélules ou de jus (boisson comprenant au moins 50 % de gel).

L’aloe vera par voie externe, sur le visage et la peau :

  • Appliquer le gel d’aloe vera directement sur les parties atteintes, et répéter plusieurs fois par jour si besoin. Le gel d’aloe vera est utilisée en cas d’herpès génital, lichen plan, lésions cutanées légères, brûlures (1er et 2e degré), engelures, infections et inflammations cutanées. 

L’aloe vera par voie interne

  • En cas de constipation : prendre de 50 mg à 200 mg de latex d’aloès, le soir au coucher. Commencer par de petites doses et augmenter au besoin, car l’effet laxatif peut se produire à des doses très variables, selon les personnes.
  • En cas de diabète. Bien que l’efficacité du gel d’aloès comme substance hypoglycémiante ne soit pas clairement établie, on recommande habituellement de prendre 1 c. à table, 2 fois par jour, avant les repas.

Avertissement : l‘automédication en cas de diabète peut entraîner de graves problèmes. Lorsqu’on entreprend un traitement ayant pour effet de modifier son taux de glucose sanguin, il faut surveiller sa glycémie de très près. Il est aussi nécessaire d’avertir son médecin, afin qu’il puisse, au besoin, revoir la posologie des médicaments hypoglycémiants classiques.

 

Historique de l’aloès

De l’antique Mésopotamie (1750 avant notre ère) à la Grèce des débuts de l’ère chrétienne, en passant par l’Égypte des pharaons, on connaissait les vertus du gel d’aloès pour traiter les infections de la peau, de même que les propriétés laxatives de son latex. On pense que ce sont les Espagnols qui auraient apporté les premiers plans d’aloès en Amérique.

En 1820, la pharmacopée officielle des États-Unis mentionne les propriétés laxatives de l’aloès, qui fait partie de diverses préparations pharmaceutiques décrites dans le détail. En 1935, lorsqu’un groupe de médecins s’en sert pour traiter des brûlures causées par les rayons X, on assiste à un regain d’intérêt pour l’emploi topique du gel, qui fait alors une entrée remarquée dans le monde des produits cosmétiques et dermatologiques.

Environ 15 espèces d’aloès possèdent des propriétés médicinales. Mis à part l’Aloe barbadensis, les plus utilisées sont les suivantes :
– l’Aloe arborescens, bien connu au Japon, au Portugal et au Brésil;
– l’Aloe succotrina, l’Aloe curaçao, l’Aloe capiensis et l’Aloe ferox, qui servent traditionnellement pour la fabrication des extraits à base de latex (aloès pharmaceutique), mais dont on peut également employer le gel.

Recherches sur l’aloès

Gel d’aloès en application topique

Efficacité possibleConstipation. Le latex d’aloès pris oralement semble être un puissant laxatif stimulant, grâce à la  présence des anthranoïdes, ou anthraquinones (principalement l’aloïne ou barbaloïne). La combinaison de l’aloès avec de la célandine et du psyllium semble augmenter le nombre de selles chez les personnes souffrant de constipation chronique, comparée au groupe placebo  (Odes). La Commission E, l’ESCOP et l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l’efficacité du latex d’aloès pour traiter la constipation occasionnelle.

Efficacité possible Brûlures. Les auteurs d’une méta-analyse publiée en 2007 (4 études cliniques, 371 sujets en tout) concluent que l’application externe d’aloès peut être utile pour accélérer la guérison de brûlures au 1er et 2e degré. Ils soulignent cependant que les données ne sont pas assez homogènes pour établir un protocole de traitement efficace.

Deux essais cliniques comparatifs ont été publiés après cette méta-analyse. Dans un cas, une crème contenant un extrait sec de gel d’aloès a réduit légèrement le temps de guérison de brûlures au 2e degré, par rapport à une crème contenant de la sulfadiazine d’argent. Dans l’autre, un gel d’aloès a été plus efficace qu’un gel placebo, mais moins qu’une crème contenant 1 % de cortisone pour traiter un coup de soleil provoqué de façon expérimentale.

Une autre étude clinique publiée en 2012, suggère que l’application d’une crème à base d’aloès et d’huile d’olive (2 fois par jour pendant 6 semaines) améliore le prurit chez les patients présentant des brûlures provoquées par le gaz moutarde. Cet effet est semblable à celui obtenu avec une crème à base de bétaméthasone 0,1%.

Efficacité possible Lichen plan. Il s’agit d’une maladie auto-immune qui se manifeste par des lésions sur la peau et les muqueuses. Au cours de 3 essais (152 sujets en tout), un gel à base d’aloès a été plus efficace qu’un placebo pour réduire les symptômes des participants. Plus récemment, il a été montré qu’un bain de bouche à base d’aloès (trois fois par jour pendant 12 semaines) ou un gel contenant de l’aloès réduit le risque de douleur associée au lichen plan, comparé à un groupe placebo ou un groupe traité au triamcinolone acétonide 0,1%.

Efficacité incertaine Herpès génital. Deux essais cliniques à double insu ont été menés par la même équipe de chercheurs auprès de 180 hommes souffrant d’herpès génital. Une crème contenant 0,5 % d’un extrait d’aloès a été nettement plus efficace que le placebo pour favoriser la guérison des lésions causées par cette infection virale, mais la qualité méthodologique de ces essais laisse à désirer. Les résultats cliniques indiquent que le temps de guérison avec une crème à base d’extrait d’aloès est de 5 jours, comparé à 12 jours avec le groupe placebo.

Efficacité incertaine Psoriasis. Deux essais menés en 1996 et en 2005 ont donné des résultats contradictoires lorsqu’on a comparé les effets d’une crème à base d’aloès et d’une crème placebo. Une étude comparative plus récente (2010) a porté sur 80 sujets souffrant de psoriasis léger à modéré. Une crème contenant 70 % d’aloès a été un peu plus efficace qu’une crème contenant 0,1 % de triamcinolone acétonide, un traitement classique, pour réduire la gravité des lésions. La qualité de vie des participants s’est améliorée de façon similaire dans les 2 groupes.

Efficacité incertaine Autres lésions, infections et inflammations de la peau. Bien que le gel d’aloès jouisse d’une excellente réputation quant à ses vertus dermatologiques, on dispose de très peu de résultats cliniques probants et homogènes. Au cours d’études préliminaires, pas toujours de bonne qualité méthodologique, l’aloès s’est révélé utile pour traiter :
– la parakératose séborrhéique (inflammation du cuir chevelu aussi appelée « chapeau »);
– les aphtes;
– des lésions cutanées causées par exposition professionnelle ou de façon expérimentale;
– la gale;
– la douleur et la cicatrisation après une hémorroïdectomie;

– la sécheresse de la peau. L’application d’une crème contenant de l’aloès (0,10% à 0,50%) semble améliorer, du moins partiellement, l’hydratation de la peau.

Efficacité possiblePlaque dentaire et gingivite. Un dentifrice contenant de l’aloès utilisé durant 30 jours n’a pas eu plus d’effets sur la plaque dentaire et la gingivite qu’un dentifrice fluoré ordinaire. En 2012, une autre étude a en revanche rapporté une réduction de la plaque dentaire grâce à un traitement de plus longue durée (24 semaines), comparée à un dentifrice standard.

Dermite causée par la radiothérapie. À la suite de rapports médicaux positifs datant des années 1930, de nombreux experts ont pris l’habitude de recommander le gel d’aloès pour prévenir la dermite causée par la radiothérapie. Cependant, les résultats d’essais cliniques plus récents ont été décevants. Certains auteurs de synthèses publiées en 2004 et 2005 soutiennent que l’aloès est possiblement bénéfique et inoffensif dans ce contexte, tandis que d’autres concluent plutôt à son inutilité. Tous s’entendent cependant sur le fait que des études de meilleure qualité et de plus grande envergure sont nécessaires.

Au cours d’un essai paru en 2007, on a comparé l’effet d’un gel d’aloès à celui d’une crème expérimentale (à base de phospholipides anioniques) auprès de 45 enfants souffrant d’une dermite causée par un traitement de radiothérapie. Le gel d’aloès a été moins efficace que la crème expérimentale.

Par ailleurs, la prise d’un gel d’aloès par voie interne n’a pas été plus efficace qu’un placebo pour réduire la mucosite causée par les traitements de radiothérapie chez des sujets cancéreux. La mucosite est une inflammation des muqueuses de la bouche et de la gorge fréquemment associée aux traitements de radiothérapie et de chimiothérapie. Elle est souvent résistante aux traitements classiques.

Gel d’aloès par voie orale

Efficacité incertaine Diabète. On compte l’aloès parmi les plantes auxquelles la médecine traditionnelle indienne (ayurveda) attribue des propriétés hypoglycémiantes ou antidiabétiques. Il existe un usage médicinal traditionnel similaire au Mexique et en médecine traditionnelle arabe. Une synthèse publiée en 2010 fait état de données prometteuses. Cinq des 7 études cliniques scrutées indiquent que le gel d’aloès peut réduire le taux de sucre dans le sang de patients souffrant de diabète ou de prédiabète. Mais les auteurs soulignent que les études manquent de solidité et que, par exemple, une étude de grande envergure souffre de failles méthodologiques importantes.

Au cours de plusieurs de ces essais, on a aussi vérifié l’effet de l’aloès sur les taux de cholestérol et de triglycérides sanguins. Les résultats sont contradictoires à ce chapitre.

En 2012, une étude clinique rapporte que la prise de comprimés comprenant de l’aloès (300 mg) réduit le taux de glucose et de cholestérol (cholestérol total et LDL-cholestérol) chez des patients souffrant de diabète de type 2, comparée à un groupe placebo.

En raison de l’effet émollient du gel, les chercheurs l’ont expérimenté par voie orale auprès de patients souffrant de maladies intestinales. Un essai à double insu avec placebo a été mené auprès de 44 patients atteints de colite ulcéreuse légère à modérée. Les résultats indiquent que l’ingestion de 200 ml de gel d’aloès par jour pendant 4 semaines a été plus efficace que le placebo pour améliorer l’état des patients. Une étude auprès de sujets réfractaires au traitement habituel du syndrome de l’intestin irritable n’a cependant pas été concluante.

Attention

  • Latex. Comme tous les laxatifs stimulants, le latex d’aloès doit être réservé aux cas de constipation aiguë et ponctuelle, et ne doit en aucun cas faire l’objet d’un emploi continu. À long terme, les laxatifs anthranoïdes comme le latex d’aloès peuvent causer des polypes intestinaux, ce qui augmente le risque de cancer colorectal. L’ingestion prolongée de latex d’aloès peut entraîner des troubles rénaux graves.
  • Gel. Il peut arriver que le gel contienne des traces de latex et ait un effet laxatif. Une préparation de gel de mauvaise qualité pourrait contenir de l’émodine, une substance qui peut entraîner une sensibilité au soleil.
  • Plaies infectées. Les résultats d’un essai préliminaire mené en 1991 auprès de 21 femmes souffrant de plaies chirurgicales infectées laissent penser que l’emploi de l’aloès pourrait ne pas être indiqué pour traiter des plaies gravement infectées.

Contre-indications

  • Comme tous les laxatifs stimulants, le latex d’aloès est contre-indiqué en cas de douleur abdominale d’origine inconnue, de grossesse, d’obstruction intestinale, d’inflammation intestinale aiguë, d’appendicite, d’ulcère, de troubles rénaux, de maladies cardiaques, de nausées ou de vomissements.

Effets indésirables

  • Le latex peut causer des douleurs et crampes abdominales, de la diarrhée, une perte de potassium, de l’albuminurie, une hématurie (présence de sang dans les urines) et une perte de poids. Une utilisation prolongée de latex à fortes doses (1 g/jour et plus) peut endommager le foie et les reins.
  • Le gel ne provoque pas d’effets indésirables notables aux doses rapportées dans les études cliniques.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments

  • Latex. Ses effets s’ajoutent à ceux d’autres plantes ou suppléments dont l’action est laxative ou qui diminuent les niveaux de potassium et de glucose.
  • Gel. Ses effets hypoglycémiants pourraient s’ajouter à ceux d’autres plantes ou suppléments dont l’action est similaire.

Avec des médicaments

  • Latex. Ses effets s’ajoutent à ceux des médicaments dont l’action est laxative ou qui diminuent les niveaux de potassium et de glucose (ex.digoxine, médicaments antidiabétiques, diurétiques, warfarine).
  • Gel. L’effet hypoglycémiant du gel d’aloès s’ajoute à celui du glyburide (Diabeta®), un médicament antidiabétique. Cet effet pourrait aussi s’ajouter à celui des médicaments dont l’action est hypoglycémiante.

Date de révision : Septembre 2015 (Stéphane Bastianetto, Ph.D, fondateur de Neuromedia).

L’hypnose est une technique efficace dans la prise en charge médicale de l’arrêt du tabac. Le patient, longtemps immobilisé par cette dépendance, prend enfin sa décision. Il perçoit la cigarette comme inutile, étrangère ou comme un bourreau dont il est la victime. La motivation du tabagique doit être personnelle. Si le sujet est poussé à l’arrêt du tabac par son entourage familial ou professionnel, alors, l’échec est probable.

L’arrêt du tabac par hypnose repose sur le mécanisme de la suggestion et le concept de l’empreinte. Il existe en chaque fumeur une part qui désire et a toujours désiré se délivrer un jour du tabac. Le thérapeute amplifie cette part, si infime soit-elle. Il donne l’avantage à des pensées et à un discours différents qui redonnent à la personne une sensation de liberté.

Diverses suggestions sont délivrées pendant la séance d’hypnose pour arrêter de fumer. Le patient se saisit de celles qui sont, pour lui, les plus mobilisatrices. Par exemple, l’association tabac-nausées, le plaisir de respirer, le désir de se débarrasser d’un produit toxique, de vaincre une dépendance ou d’être à nouveau présent à son corps.

La qualité de la relation médecin – patient est décisive. Le patient se sent en sécurité. Il échange avec le thérapeute, expose son point de vue, ses peurs. Tous ces aspects doivent être abordés au cours de la séance afin de répondre au mieux à la demande.

La technique pour arrêter de fumer par hypnose fonctionne sur les sujets faiblement ou très fortement dépendants à la nicotine. Elle calme les symptômes de manque sévère aux composants du tabac et aux gestes et comportements addictifs.

5 niveaux d’approche différents dans l’arrêt du tabac par hypnose :

  • Suggérer directement au fumeur un changement : le patient n’est plus dans son labyrinthe.
  • Modifier la perception du comportement de dépendance.
  • Utiliser l’hypnose pour visualiser l’avenir sans tabac.
  • Utiliser l’hypnose en technique aversive : tabac = nausée.
  • Autohypnose pour autonomiser le patient dans sa démarche.

Une seule séance d’hypnose peut suffire. Mais le thérapeute se sent prêt à accueillir son patient en cas de difficultés et proposer des séances de soutien pour confirmer ou poursuivre le détachement. Si le sevrage n’apparaît toujours pas, il ne sert à rien de multiplier les séances. Il faut attendre quelques semaines avant de renouveler le traitement d’hypnose.

L’arrêt brusque et immédiat s’est révélé toujours préférable à l’arrêt progressif. Le patient choisit l’hypnose justement parce qu’il souhaite être débarrassé au plus vite du tabac.

Toutefois, de nombreux patients ont besoin d’étapes pour affermir leur décision et s’habituer au changement. Il faut donc assurer un suivi pour améliorer les résultats.

L’entretien individuel préalable est indispensable pour évaluer :

  • les liens de dépendance : gestes, drogue, obsession.
  • Les motivations
  • L’environnement familial et professionnel (favorable ou défavorable).
  • Les éventuelles désintoxications précédentes.
  • Les risques d’effets secondaires : prise de poids, dépression, anxiété sont les principaux.

On met alors au point les suggestions et la stratégie d’hypnose conduisant à l’arrêt du tabac.

La séance d’hypnose pour arrêter de fumer se déroule ensuite classiquement.

  • Tests de suggestibilité.
  • Induction en position assise dans un fauteuil.
  • Phase de pesanteur.
  • Phase d’engourdissement.
  • Suggestions thérapeutiques :
    • Valorisantes : avoir en soi la capacité d’exclure le tabac.
    • Aversives : la vue, l’odeur, l’évocation du tabac provoquent aussitôt de fortes nausées.
    • Modifiant le comportement : les gestes, les images du tabac sont oubliés, fumer fait partie du passé.
    • Renforçatrices : redécouvrir le plaisir de respirer, de vivre.
  • Réveil.
  • Peu de commentaires.
  • conseils hygiéno-diététiques.

Le médecin confie alors au patient une liste de conseils à suivre. Celui-ci se doit d’être vigilant et de considérer l’arrêt du tabac comme un événement trop important pour le remettre en cause. Toute tentative, même éphémère, de fumer est un danger de rechute, même des années plus tard. Le patient doit modifier son environnement, jeter cigarettes et briquet, ranger les cendriers, parfumer son habitation, faire en sorte que le monde dans lequel il évolue ressemble bien à un monde non-fumeur. Ce qu’il désire est cohérent avec ce qu’il vit.

Taux de réussite dans l’arrêt du tabac par hypnose :

  • 72% un mois après la séance.
  • Puis 63% à deux mois.
  • Puis 45% à trois mois.
  • Puis 35 à 40% à six mois.

Le recul est suffisant pour affirmer la réalité de l’arrêt du tabac par hypnose. Les patients fortement dépendants à la nicotine sont désintoxiqués dans les mêmes proportions que les sujets moyennement dépendants.

Le sevrage peut provoquer des effets secondaires qui relèvent d’un traitement médical. Une prise de poids négligée, une anxiété mal évaluée, des éléments dépressifs insuffisamment corrigés, font craindre une rechute précoce. Traiter rapidement les effets secondaires éventuels d’un arrêt du tabac par hypnose permet de garantir la durabilité du sevrage.

Les patients :

  • 13% ont déclaré avoir ressenti de l’anxiété les premiers jours.
  • 30% ont grossi de deux à huit kilos.
  • 5% ont déprimé les premiers jours.

Source: Hypnose-medicale.com

AFEHM Association française pour l’étude de l’hypnose médicale.